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Développement de la médecine traditionnelle : Médecins, pharmaciens et chercheurs appelés à s’impliquer

Le plaidoyer a été fait lors de la remise des attestations le 30 août dernier à 20 étudiants arrivés en fin de stage au Reece International Research Consortim (RIRCO) à Yaoundé.

Dans l’optique de mettre à la disposition des populations, des médicaments de qualité, efficaces et dont l’innocuité est prouvée, 20 étudiants issus de la Faculté de Médecine et de Sciences Biomédicales de l’université de Yaoundé 1 et de l’Université Yaoundé Sud Joseph Ndi-Samba ont suivi un stage y relatif durant un mois.

La cérémonie de clôture de cette formation qui a eu lieu 30 août dernier et qui coïncidait avec les journées de célébration du médicament naturel, a permis aux organisateurs de faire l’état des lieux de la médecine locale et des solutions endogènes y afférentes.

En substance, a révélé le Dr Marlyse Peyou Ndi-Samba, directrice du laboratoire Rirco, l’objet de ce stage était de valoriser « notre pharmacopée traditionnelle pour que nous puissions aussi gagner des parts de marchés au niveau mondial parce que c’est ça qui va développer notre pays ». Aussi, estime-t-elle, il est plus qu’urgent d’associer tous les acteurs de la chaîne, pour atteindre les résultats escomptés : « il est important d’impliquer les médecins, les pharmaciens, les chercheurs dans le développement de la médecine traditionnelle parce que c’est ce qui permet d’augmenter la confiance au niveau mondial. Si le médecin ne connaît pas le médicament traditionnel, comment voulez-vous qu’il le prescrive ? Si le pharmacien qui fabrique et vend le médicament n’apprend pas à connaître sa propre forêt, à fabriquer ses propres médicaments, il reste à jamais dévoué à vendre les médicaments des autres ».

Au regard de ces exigences, le stage s’est concentré sur les études de toxicité des différentes formules ainsi qu’à l’initiation à la bio-informatique, outils nécessaires pour booster le secteur de la médecine locale. « Pendant le stage, nous avons fait les études de toxicité des différentes formules. Nous avons fait une initiation à la bio-informatique, et nous avons entamé plusieurs projets, notamment, le projet Camerdal et de l’Encyclopédie des médicaments traditionnels. Nous avons désormais les connaissances de base pour nous lancer dans le monde de la recherche », se réjouit Dehayem Patricia, étudiante en biochimie médicale à la faculté de médecine de l’Université de Yaoundé 1, par ailleurs stagiaire au laboratoire Rirco.

Les avancées de la médecine traditionnelle au Cameroun

Si dans le temps, l’on a souvent parlé de médecine traditionnelle camerounaise voire africaine, c’est sans doute avec l’avènement du Covid-19 que le terme a pris un sens. Le gouvernement camerounais, les députés et les praticiens de la santé se sont réunis le 25 juin 2020 à l’Assemblée nationale en vue d’exposer les différentes solutions présentées par des Camerounais dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 et d’élaborer des recommandations idoines.

À date, apprend-on, le gouvernement a homologué 10 médicaments traditionnels. « Et tous ces médicaments sont en pharmacie », révèle, Dr Marlyse Peyou. Il faut aussi souligner que le Cameroun dispose désormais des laboratoires dédiés au développement des médicaments traditionnels.

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